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  • Photo du rédacteurHéloïse Dufour

Confinement : les enfants

L'expérience du confinement nous fait connaitre actuellement une période sans précédent. Nous devons apprendre à gérer ces nouvelles situations, en même temps que nous les découvrons. Les enfants sont également concernés par ces changements. Le dé-confinement approchant, nous ne connaissons pas encore les modalités de reprise de l' école, à priori la scolarisation pourrait se faire sur la base du volontariat et certains enfants pourraient ainsi rester à la maison. Voici quelques pistes pour vous aider à les accompagner.


Les enfants ne manifestent pas leurs angoisses de la même façon que les adultes, cela peut être plus silencieux et se traduire par un changement de comportement, une agressivité ou une colère plus importantes, ou une augmentation de gestes de réassurance (réapparition de comportement de succion des doigts alors que la tétine ou le pouce sont abandonnés depuis plusieurs mois par exemple).



1. Communiquer


On pense parfois que les enfants ne peuvent pas comprendre la situation, qu'il n'est pas utile de leur expliquer ou qu'ils ne peuvent pas éprouver d'angoisse ou d'inquiétude. Mais il est essentiel de communiquer avec eux sur ce qu'il se passe, même s'ils donnent l'impression de ne pas se sentir concernés.


  • les tout-petits, y compris les nourrissons : même s'ils ne comprennent pas le sens de tous les mots, les plus petits ressentent tout, ce sont de vraies éponges. Si les parents sont angoissés ou inquiets, ils le ressentiront. Il faut donc pouvoir leur expliquer ce qui se passe, pourquoi ils ne vont plus passer la journée à la crèche, chez la nounou ou ailleurs, et les émotions qui peuvent être ressenties par l'entourage.

  • les enfants un peu plus grands : il est nécessaire de leur expliquer la situation simplement, en adaptant le discours par rapport à ce qu'ils ont compris, et surtout avec les vrais mots. En effet, dans le cas inverse ils pourraient penser que ce sont des choses différentes quand ils entendent parler de la situation avec des mots d'adulte (si on utilise "gros rhume" ou "microbe" sans jamais nommer le virus "coronavirus" par exemple), et pourraient ainsi imaginer que ce sont des événements qui se cumulent, ce qui entraînerait éventuellement une augmentation de l'inquiétude ou des angoisses.

  • pour les plus grands : comme ils peuvent avoir accès à des informations seuls, sur internet par exemple, il faut être vigilants. Certaines peuvent être mal comprises ou mal interprétées, des hypothèses énoncées peuvent être considérées comme des vérités et le changement régulier des informations données peut être déroutant. Il est donc essentiel d'en discuter, de savoir ce qu'ils ont compris et de rectifier si nécessaire.


Quel que soit l'âge, si l'enfant peut parler, toute discussion entre adultes qu'il aura entendue à propos du coronavirus et du confinement peut être une occasion de demander ce qu'il en a compris et de remettre dans le contexte. Dans tous les cas il est bénéfique de questionner sur les émotions ressenties et d'exprimer ses propres émotions. Il est important de ne pas dramatiser la situation mais de ne pas occulter d'en parler non plus.



2. Faire un planning


Les enfants, surtout les plus petits, sont des êtres d'habitude. Les routines et les rituels leurs permettent de structurer le monde qui les entoure, de les rassurer.

Aussi établir un emploi du temps, un planning peut leur permettre de se repérer plus facilement dans cette nouvelle façon de vivre qu'est le confinement. L'essentiel est de rythmer les journées en indiquant des heures ou des repères temporels (après le petit déjeuner, avant le goûter, après la douche etc...).

Il est possible d'établir ce planning avec eux. C'est une activité en soi et aussi une façon de participer à l'apprentissage des couleurs, de la lecture, de l'écriture, du calcul ou autre, en fonction de l'âge de chacun. Ce planning sert à intégrer différentes catégories d'activités, tout en laissant une marge de manœuvre. En voici quelques exemples :


  • l'enseignement scolaire ou une activité d'éveil, en fonction de l'âge de l'enfant

  • une activité en famille : jeu de société, jeu de construction, jardinage, recette de cuisine

  • une activité manuelle : pâte à modeler, peinture, jeu de construction

  • une activité physique : pour ceux qui ont un jardin il sera plus simple d'organiser de telles activités, pour les autres cela peut être une ballade dehors ou bien une activité physique d'intérieur, il existe en effet sur YouTube de nombreuses propositions de séances de sport ou d'activité physique enfants, ou enfants/parents

  • une sieste ou un moment calme : les plus grands y trouveront un moment de repos pour lire, écouter des histoires ou tout simplement se détendre...et vous aussi.

  • des temps libres où l'enfant choisit son activité ou son inactivité

  • des moments où ils participent à la vie de la maison

  • des temps d'écran : il est essentiel de limiter les temps d'écran (dessin animé, jeux sur tablette ou téléphone...) et il sera plus facile pour l'enfant de se tenir à ces limites si elles sont définies et connues à l'avance

L'important est de rythmer la journée, du lundi au vendredi, et différemment le week-end, mais surtout de garder un rythme régulier dans lequel l'enfant peut trouver des repères. Ce sera beaucoup plus rassurant et facile à vivre pour lui, et il sera beaucoup plus simple de passer à une activité moins appréciée ou au contraire d'arrêter une activité très appréciée.



3. Éteindre les journaux télévisés


Il est essentiel que les enfants n'entendent pas des informations à la radio ou à la télé, ni ne voient certaines images. En effet, pour les raisons citées plus haut, un enfant devant un journal télé, qu'il le regarde ou qu'il l'entende car il joue dans la même pièce, peut ne pas comprendre certaines choses, ou peut les interpréter de façon erronée. Il prendra ce qui est dit comme une donnée, sans forcément le recul qu'un adulte peut avoir. Et il ne posera des questions ou ne s'exprimera que rarement, ce qui le laissera dans des angoisses ou des questionnements.

Pour exemple, lors des attentats du World Trade Center en 2001, beaucoup d'enfants ont cru qu'autant d'avions que de passages de cette séquence qu'ils avaient vu avaient réellement percutés les tours. Il n'est pas exclu que dans le contexte actuel si un présentateur parle 3 fois des 200 décès de la journée, l'enfant pensera que ce sont 200 décès supplémentaires à chaque fois. Ce qui est évident pour un adulte ne l'est pas forcément pour un enfant. Il est donc nécessaire d'éteindre les journaux télévisés en présence d'enfants, d'autant plus les chaines d'informations en continu.



4. Préserver les liens


Actuellement il n'est simple pour personne de vivre coupé des gens que l'on a l'habitude de voir régulièrement. Nous vivons une époque où il est facile de garder un lien virtuel aussi il ne faut pas hésiter à appeler des proches en incluant les enfants, que ce soit les grands-parents, les tantes et oncles ou des amis proches. What's app, Zoom, Skype et d'autres applications permettent des appels vidéo à plusieurs.

Le maintien du lien est important pour montrer que tout n'est pas complètement différent, mais également pour conserver une ouverture sur le monde et sur les autres, ainsi qu'une envie de créer du lien social, qui seront bénéfiques et aideront vos enfants lors du dé-confinement...



Concernant cette situation particulière que nous vivons tous actuellement, d'autres articles pourront être publiés par la suite.












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